NERF VAGUE ET CENTENAIRE
NERF VAGUE ET CENTENAIRE
Dans une étude parue dans la revue « Frontiers in Physiology », les chercheurs ont analysé la VFC (variabilité de la fréquence cardiaque) de 20 jeunes adultes (de 18 à 26 ans), 18 octogénaires et 17 centenaires. La mesure a été réalisée au repos, pendant 15 min. Il y avait quatre hommes centenaires dans l’étude, sinon tous les autres participants étaient des femmes. La VFC donne des informations sur le fonctionnement du système nerveux autonome et donc le tonus vagal. En effet, l'augmentation de la fréquence cardiaque est liée au fonctionnement du système nerveux sympathique, sa diminution au système nerveux parasympathique, le tout par l'intermédiaire du nerf vague. La VFC est un marqueur qui prédit la morbidité et la mortalité toutes causes. Elle résulte d’interactions entre différents systèmes de contrôle : rythmes circadiens, température corporelle, métabolisme, fonctionnement cardiaque et respiratoire.
L’analyse statistique de la VFC permet d’obtenir une variable appelée SDNN (standard deviation of all NN intervals), qui est l’écart-type de l’intervalle de temps entre deux battements cardiaques.
Les résultats montrent que la VFC diminue avec l’âge, car l’activité du système nerveux autonome s’affaiblit en vieillissant. 14 des 17 centenaires ont été suivis jusqu’à leur décès. La variable SDNN était la seule qui était corrélée à la mortalité chez les centenaires. Un intervalle de SDNN inférieur à 19 ms était associé à un décès proche, dans l'année qui suivait.
Une personne en bonne santé a un SDNN supérieur à 100 ms. Une augmentation de 10 ms du SDNN réduirait le risque de mortalité de 20 %. Globalement, les valeurs de SDNN diminuent avec l’âge. Parmi les centenaires étudiés ici, une personne avait un SDNN de 110. C’est celle qui a vécu le plus longtemps (3,5 ans) après la mesure. Chez les centenaires, il faut environ 20 ans de plus que la moyenne de la population pour atteindre le même niveau d’épuisement de l’organisme.
Nous disons souvent que notre appareil RSV fait partie du chemin qui mène à 100 ans, ceci est en rapport avec non seulement son extraordinaire action sur le nerf vague et donc le stress, mais aussi l’oxygénation et le drainage qu’il procure.